Les jeunes et les opioïdes - Ce que vous devez savoir en tant que parent

On suspecte que des drogues contrefaites trouvées à Ottawa ont été impliquées dans de récentes surdoses potentiellement mortelles. Des analyses de laboratoire en toxicologie sont en cours pour confirmer le contenu de ces drogues. Les comprimés contrefaits peuvent être fabriqués de manière à être quasiment identiques en apparence à des opiacés d'ordonnance (c.-à-d. Oxycontin, Percocet) et à d'autres médicaments. 

Que dois-je savoir en tant que parent?

La naloxone

Overdose

Conseils à l'intention des parents

Ressources

Fiche d'information sur les opioïdes pour les parents (PDF)

Que dois-je savoir en tant que parent?

Vous êtes la meilleure ligne de défense de votre enfant contre l'utilisation de drogues. Voici ce que vous devez savoir et que nous vous invitons à communiquer à votre ado :

Opioïdes

  • Les opioïdes font partie d'une famille de drogues qui ont des effets s'apparentant à ceux de la morphine, tels que pouls lent, difficultés respiratoires, respiration peu profonde, somnolence extrême ou sensation de perte de conscience ou d'évanouissement. Il existe deux catégories d'opioïdes : les opioïdes d'ordonnance et les opioïdes contrefaits, c'est-à-dire ceux qui sont fabriqués illégalement. L'héroïne, la morphine, le fentanyl, la méthadone et la codéine sont tous des opioïdes.
  • Tous les opioïdes (que ce soit ceux avec ou sans ordonnance) posent un risque d'overdose.

Opioïdes d'ordonnance

  • Les ados croient souvent que les drogues prescrites sous forme de médicaments sont moins dangereuses que les drogues vendues dans la rue car elles se vendent sous ordonnance.  
  • Les comprimés contrefaits et vendus dans la rue peuvent ressembler en tous points à des médicaments d'ordonnance (Percocet ou Oxycontin, par exemple). Ne jamais prendre de médicaments d'ordonnance qui n'ont pas été fournis par un pharmacien ou une professionnel de la santé.

Le fentanyl et ses analogues

  • Le fentanyl est beaucoup plus toxique que les autres opioïdes. Il est souvent prescrit comme analgésique sous forme de timbre. Il est environ de 50 à 100 fois plus toxique que la morphine, ce qui augmente considérablement le risque d'overdose accidentelle.
  • Le fentanyl fabriqué illégalement est une drogue puissante et dangereuse.  Il est souvent coupé avec d'autres drogues, sans que les jeunes ne s'en rendent compte. Il peut être mélangé avec des drogues récréatives telles que la cocaïne et l'ecstacy (MDMA). Ces drogues sont fabriquées illégalement et il n'y a aucune façon de savoir ce qu'elles contiennent.
  •  On a déjà trouvé à Ottawa du fentanyl sous forme de poudre mélangé avec d'autres drogues comme l'héroïne et la cocaïne. Il peut aussi être pressé en comprimés vendus comme « oxycodone » (OxyContin, « Oxy » ou « OC ») ou sous d'autres noms, comme l'ecstasy (MDMA) ou l'amphétamine.  
  • Une toute petite quantité de fentanyl, aussi minime que deux grains de sel, peut entraîner la mort.
  • Une autre drogue illégale, le carfentanil, est encore plus toxique que le fentanyl illicite et on en trouve actuellement au Canada.  Il est souvent mélangé avec d'autres drogues comme l'héroïne et la cocaïne.

La naloxone

  • La naloxone est un médicament qui peut inverser temporairement les effets d'une overdose d'opioïde. Vous pouvez vous procurer sans frais une trousse de naloxone dans de nombreuses pharmacies ou auprès d'autres organismes à Ottawa. 
  • Si vous avez des inquiétudes ou si vous vous doutez que votre enfant utilise des drogues, procurez-vous une trousse de naloxone. Assurez-vous de l'avoir sous la main en cas d'overdose. En Ontario, les amis et les membres de la famille soupçonnant un jeune d'utiliser de la drogue peuvent se procurer une trousse de naloxone gratuitement auprès d'une pharmacie locale, en plus de suivre une formation pour savoir comment l'utiliser.  
  • Les personnes suivantes peuvent également se procurer gratuitement de la naloxone auprès de nombreuses pharmacies en Ontario :
    • Toute personne qui utilise présentement des opioïdes (d'ordonnance ou illicites)
    • Toute personne ayant utilisé des opioïdes (d'ordonnance ou illicites) par le passé et qui risque de faire une rechute ou d'en utiliser à nouveau
    • Toute personne qui utilise des drogues illicites, y compris les drogues ne faisant pas partie des opiacés dont la cocaïne, la MDMA et la méthamphétamine (crystal meth)
    • La famille et les amis d'utilisateurs d'opiacés et de toute autre drogue
    • Toute personne pouvant être appelée à porter secours à une personne à risque (fournisseur de service)

Overdose:

Une overdose est une urgence médicale. Si vous soupçonnez une overdose ou si vous êtes témoin d'une overdose, faites le 9-1-1 même si de la naloxone a été administrée.

Si vous savez reconnaître les signes d'une overdose rapidement et que vous avez une trousse de naloxone sous la main, vous pourriez sauver une vie en attendant l'arrivée des paramédics.

  • Apprenez comment prévenir, reconnaître et intervenir face à une overdose. Toute personne qui utilise de la drogue peut être à risque de faire une overdose. (Consultez le site Web pour plus d' information) :
  • Signes et symptoms d'une overdose :
    • Voici les signes et symptômes d'une overdose d'opioïde (la personne présentera un ou plusieurs des signes et symptômes qui suivent) :
      • Perte de conscience, évanouissement (vous ne parvenez pas à réveiller la personne)
      • Corps mou
      • Respiration très lente ou irrégulière, ou absence complète de respiration
      • Lèvres et ongles bleus
      • Peau moite et froide
      • Étouffement ou vomissements
      • Ronflement profond ou sons de gargouillement
      •  Pupilles très petites  

Conseils à l'intention des parents  

Prévention de l'utilisation d'opioïdes

  • Garder tous vos médicaments sous clé.  Quatorze pour cent  (14 %) des élèves du niveau secondaire ont fait usage de médicaments d'ordonnance qui ne leur était pas destinés.  Les deux tiers se seraient procuré les médicaments d'un parent, d'un frère, d'une sœur ou d'un autre membre de la famille.   Vérifiez s'il vous manque des médicaments.  Veuillez à retourner tout médicament non-utilisé à votre pharmacie ou une pharmacie affiliée au programme Programme de reprise de médicaments de l'Ontario.

  • Si votre enfant a été blessé et que l'on doive gérer la douleur, (comme par exemple, dans le cas d'une extraction des dents de sagesse), n'hésitez pas à parler des risques associés à l'usage de médicaments antidouleur à votre médecin, votre dentiste ou votre pharmacien. Assurez-vous de bien surveiller l'utilisation de ceux-ci et de retourner sans délai toute quantité non-utilisée à la pharmacie.
  • Prenez le temps de parler du sujet des opioïdes avec vos enfants.

Symptômes fréquents chez les utilisateurs d'opioïdes

  • Changement de comportement et d'attitude chez vos adolescents :
    • Changements soudains d'humeur ou d'attitude
    • Absentéisme ou diminution marquée dans les performances scolaires
    • Non respect de la discipline, tant à l'école qu'à la maison
    • Soudain besoin d'argent et emprunts d'argent fréquents des parents ou des amis
    • Repli sur soi,  mutisme (le jeune ne veut pas parler de ce qu'il fait ni de ce qu'il possède).

Quelques conseils pour parler "Drogues" avec vos jeunes.

Ce n'est jamais facile de parler "drogues" avec nos enfants.  Les conseils suivants pourraient vos donner des pistes pour démarrer le dialogue.

  • Dites à votre enfant d'appeler le 911 s'il croit qu'une personne fait une surdose. De nombreux jeunes n'osent pas appeler le 911 par crainte d'être accusés par la police ou d'avoir des ennuis avec leurs parents. La Loi sur les bons samaritains secourant les victimes de surdose indique qu'ils ne seront pas inculpés pour possession de drogue s'ils appellent le 911. Expliquez-leur que leur sécurité et celle de leurs amis est ce qui compte le plus.

  • Votre enfant est un "expert" en ce qui a trait à sa culture, celles des jeunes.  Invitez-le à vous aider à la comprendre.  Encouragez les comportements sains et montrez un intérêt sincère à connaître se qui se passe dans sa vie. Une attitude ouverte et sincère de votre part démontre une ouverture d'esprit qui peut favoriser le dialogue, souvent crucial lorsque votre jeune vit des moments plus difficiles.
  • Soyez au courant de ce qui se passe.  Consultez les réseaux sociaux,  les articles de journaux, les émissions télévisées qui abordent le sujet des drogues.  Vous serez mieux outillé pour en parler avec votre jeune,  le temps venu.
  • Écoutez, écoutez, écoutez!  L'écoute est la meilleure façon de parler aux jeunes.  Quand vous posez des questions, quand vous leur demandez « Comment ça va? », portez attention à la réponse qu'ils vous font. 
  • Demandez à votre jeune de vous parler de ce qu'il sait sur le fentanyl ou sur d'autres drogues qu'il connait. Se faisant, vous en saurez plus sur ce qui se dit sur les drogues, sur ce que votre jeune observe dans son entourage et sur se qu'il comprend du sujet.
  • Demandez à votre ado de vous en dire plus sur ses préoccupations et celles d'autres jeunes concernant les drogues et leur sécurité.  Ont-ils trouvé des moyens  pour se protéger les uns les autres?
  • Le fait que vous parlez de drogue à votre jeune, ça le surprend? Cette simple question pourrait démarrer une conversation très intéressante.
  • Laisser votre cœur parler. Vous vous souciez sincèrement du bien-être et de la sécurité de votre enfant? N'hésitez pas à le lui faire savoir.
  • Une attitude directive et autoritaire risque de détruire le lien de confiance entre vous et votre ado.  À l'inverse, une attitude compréhensive, ouverte et aimante favorise les échanges.
  • Gardez l'esprit ouvert, soyez présent, à l'écoute et offrez votre support au besoin.
  • fille adolescente qui parle à sa mère  Consulter notre page sur la santé mentale des jeunes

Plus d'informations sur la façon de parler de la drogue

Ressources:

  • Rideauwood Addiction and Family Services est une agence sans but lucratif au service des personnes ou de leurs proches aux prises avec des problèmes de dépendances, de toxicomanie, de problèmes de jeux ou de problèmes de santé mentale associés.  Communiquez avec votre école ou appelez directement la ligne d'information du Rideauwood au 613-724-4881.
  • Maison Fraternité offre des services à la population francophone, vivant avec des problèmes de toxicomanie. Les services visent à répondre aux besoins des adultes, des  adolescents et il existe un service tout spécialement adapté aux besoins des femmes. 
  • Centre de traitement pour jeunes Dave Smith est une agence communautaire sans but lucratif offrant des services d'hébergement aux jeunes âgés de 13 à 21 ans, vivant avec des problèmes de mésusage.
  • Youth Services jeunesse d'Ottawa offre des services de counseling et de soutien en période de crise pour les jeunes et leur famille. Des services de cliniques sans rendez-vous sont également offerts. 
  • Centres locaux de santé et de ressources communautaires  offrent un large éventail de services et de programmes destinés aux jeunes et à leur famille. 
  • Le centre de santé autochtone Wabano fournit des services complets adaptés à la culture autochtone (Première Nation, Inuit et Métis) pour les personnes, les couples, les familles et les jeunes.  Mentionnons le programme holistique de prévention d'abus de substances « I Am Connected », destiné aux enfants et aux jeunes de 10 à 24 ans. Le centre offre le programme individualisé « Wasa-Nabin Urban Youth Program », spécialement conçu pour une clientèle à risque, âgée de 13 à 18 ans ainsi que le programme d'intervention « Wabano Way Youth Diversion Program ».  Ce dernier tient compte des réalités culturelles des jeunes et vise à remédier à la délinquance dans la collectivité. 
  • Parent Action on Drugs
  • Service régional d'intervention en dépendance aux opiacés
  • YouthNet / RéseauAdo (CHEO) :  Un programme de promotion de la santé mentale bilingue créé par des jeunes à l'intention de jeunes au CHEO. Le RéseauAdo offre des services de soutien alternatifs pour les jeunes de 13 à 20 ans. Nous nous efforçons de réduire les perceptions négatives entourant la santé et la maladie mentales en organisant des activités de prévention/intervention, d'éducation, de recherche et de promotion des intérêts. Tous nos programmes sont dirigés par des animateurs qui ont reçu une formation et qui sont âgés de 20 à 30 ans. Un soutien clinique est assuré pendant le programme. 

  • La Clinique de santé des adolescents (CHEO) traite les jeunes pour une série de problèmes de santé incluant : sexualité, rendement scolaire, conflits familiaux, maladie chronique, troubles situationnels transitoires, et  identité de genre et diversité.

Avez-vous d'autres questions?

  • Communiquez avec une Infirmière en santé publique. Contactez le centre d'information santé publique Ottawa au 613-PARENTS [613-727-3687] (ATS : 613-580-9656) ou par courriel: etreparentaottawa@ottawa.ca

 

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